L’humoriste belge Sofia Syko INTERVIEWéE pour son spectacle "Sans gêne", dans lequel elle nous parle d’une société qui la dépasse.
Sofia Syko a d’abord travaillé dans un salon de coiffure puis dans la police, avant de se lancer sur scène presque par hasard : "j’ai été dans une cage dorée un peu trop jeune", raconte-t-elle. "J’ai toujours été une femme de défis, et puis c’était dans les années où on voyait les premières femmes à la police et je me suis dit que je ferais bien ça. Je me suis inscrite à la police, j’ai fait ma formation, puis après 10 ans de police je me suis inscrite dans un cours d’improvisation théâtrale."
Je me suis inscrite dans un cours d’improvisation théâtrale, comme on pourrait faire du macramé, et finalement le mercredi soir je me suis trouvée drôle.
Sans gêne est son troisième spectacle après Libérée, délivrée, divorcée et Flic ou femme, où elle racontait son ancien parcours personnel et professionnel. Cette fois, elle tente d’observer et de comprendre le monde actuel qui va trop vite pour elle.
"Je suis une quinqua, et je n’ai plus ma place dans cette nouvelle société, je ne me retrouve plus", confie-t-elle. "On m’a inculqué des valeurs qui n’existent plus pour moi aujourd’hui, aussi bien dans le couple, dans l’approche des autres, dans le côté social. Et quand on se retrouve aujourd’hui, avec toutes les nouvelles technologies, avec les ados, avec les jeunes adultes qu’on élève, je me dis qu’on ne m’a pas élevée dans cette ère-ci et je n’arrive plus à me trouver en adéquation."
Une situation qu’elle traite évidemment avec beaucoup d’humour et de folie : "j’ai une petite durite qui tape dans le cerveau, les fils ne se touchent pas toujours", explique Sofia Syko.
Elle se produira du 7 au 11 juin à Liège à la Comédie en île.