MASSACRE À LA PRINCESSE
Ce 31 décembre, préparez-vous à assister à un double carnage :
Le premier, celui des princesses, éliminées une par une par un tueur mystérieux (avec, comme dans tout bon polar, une grosse dose de paillettes et de talons aiguilles).
Le deuxième massacre ? Celui du souvenir de ces princesses naïves qu’on croyait à jamais gravées dans nos cœurs d’enfants. Oui, vous savez, celles qui ont chanté « Un jour mon prince viendra » tout en se tortillant dans leur robe à paillettes.
Mais n'ayez crainte, ce n’est pas un drame, c’est un spectacle ! Trois actrices de génie, dont l’une est en plus la créatrice de ce joyeux chaos, se régalent à jouer leurs rôles presque autant que nous à les regarder. Vous pensiez que Cendrillon et la Belle au Bois Dormant rêvaient encore de princes charmants ? Erreur fatale ! Elles ont laissé tomber les rêves de mariage royal pour s’adonner à des activités plus... réalistes. Seule Blanche-Neige continue d'espérer – un peu comme l'on espère retrouver son chargeur de téléphone perdu sous le canapé.
Le prince ? Ah, il arrive à la fin, évidemment. Mais attention, lui aussi a pris un sacré coup de vieux… comme si le "happy end" avait décidé de se prendre un verre et de partir en vacances. Et la lecture de la "convention Disney" signée à l’époque ? Un délice. On y découvre que les princesses qu’on nous a vendues à grand renfort de cœurs et de paillettes sont bien différentes de ce qu'on imaginait. La surprise est… "piquante".
Dans ce spectacle résolument rock'n'roll, les princesses se retrouvent expulsées de leurs contes et jetées dans la jungle urbaine de la réalité.
Finis les châteaux en pain d'épice, place aux factures impayées et aux tâches ménagères. Blanche-Neige, toujours aussi naïve, se cogne à la dureté du monde, tandis que les autres princesses, avec leur caractère "trash" et trempé dans l’ironie, n’hésitent pas à faire des étincelles… et à provoquer quelques crises de rire dans le public.
Le tout, servi dans un tourbillon de couleurs, de répliques bien senties et de références à notre monde ultra-connecté, où les princesses passent plus de temps sur Instagram que dans leurs jardins enchantés. Ce spectacle, aussi satirique que "trash", a déjà fait un carton au dernier festival d'Avignon. Et si vous pensiez que les contes de fées étaient ringards, attendez de voir ça : ici, c’est les princesses qui reprennent le pouvoir, à coups de talons et de répliques assassines.
MASSACRE À LA PRINCESSE de Célia Chabut ce 31 Décembre au Comédie en Île à Liège
